MINUTE D’ÉTHIQUE
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de Romain ONRAEDT
DDCN Éthique 2024-2025
L’ÉGO
Manque de temps, cotisations, changement de vie professionnelle ou personnelle : les motifs sont nombreux lorsque nous évoquons entre nous, LIONS, les départs de nos amis qui ont fait le choix de quitter notre mouvement. Mais ne nous voilons pas la face, un nombre important de démissions dans nos clubs résulte de mésententes, ou même de conflits ! Qui en est responsable ? Chacun d’entre nous, dans notre comportement, lorsque notre égo prend le pas sur le collectif.
L’égo, voilà donc un sujet sur lequel nous allons nous arrêter quelques instants. En tant que collectif œuvrant pour le bien commun, il est crucial de reconnaitre et de comprendre le rôle de l’égo dans nos comportements.
L’égo, c’est cette partie de nous-même qui cherche à se mettre en avant, à être reconnue et valorisée. C’est une force puissante, parfois constructive, mais souvent dévastatrice si elle n’est pas maîtrisée. Le philosophe contemporain Eckhart TOLLE nous confirme en effet que « l’égo se nourrit du conflit et des divisions ».
Pourtant l’égo n’est pas nécessairement une force négative. Comme l’a suggéré NIETZSCHE, « l’égoïsme n’est pas l’amour de soi, mais une passion désordonnée de soi ». Cette distinction est cruciale. Cultiver un amour sain de soi-même est essentiel pour notre bien-être émotionnel et notre développement personnel. Lorsque cet amour devient excessif et égocentrique, il peut alors nuire à nos relations et à notre propre épanouissement. Nous sommes alors trop préoccupés par la gratification, et nous perdons de vue les véritables relations humaines basées sur l’amour et l’empathie.
Eckhart TOLLE, toujours, en déclarant que « l’égo est le moi pris au piège d’un cauchemar », nous suggère que l’égo est une nature illusoire, et qu’il crée souvent une perception déformée de nous-même et du monde qui nous entoure. Lorsque nous sommes trop identifiés à notre égo, nous sommes emprisonnés dans nos propres illusions, incapables de voir la réalité avec clarté.
L’égo est une partie intégrante de notre être. Une force avec laquelle nous devons composer et à laquelle nous devons être attentifs. En cultivant un amour de soi sain, en cherchant à transcender nos désirs égotiques et en pratiquant l’humilité, nous pouvons apprendre à naviguer avec sagesse à travers les défis que l’égo nous présente.
Dans un mouvement associatif où chaque contribution compte, il est essentiel de garder à l’esprit que nos différences doivent être des forces, et non des sources de conflit. C’est pourquoi je vous propose aujourd’hui de cultiver « l’EGO 2.0 » : Écoute, Gratitude et Ouverture !
Soyons à l’écoute ; car écouter c’est se taire, c’est mettre son égo de côté, et laisser l’autre prendre la place qu’il souhaite et qu’il mérite dans nos clubs.
Sachons remercier ; car qu’il fasse beaucoup, qu’il fasse peu, qu’il fasse souvent ou qu’il fasse rarement, chaque membre LION apporte sa pierre à l’édifice. Aujourd’hui ou demain, il saura fournir au moment opportun la clé de voute qui manquait aux autres pour continuer de porter plus haut notre mouvement.
Et sachons rester ouverts à la différence, pour que le Lionisme soit un symbole et un exemple d’inclusion, de tolérance et de progrès. Le service pour les autres, avec les autres et grâce aux autres !
Enfin, n’oublions jamais les mots de Carl JUNG pour qui « Le moi doit être, de temps en temps, laissé en paix, autrement, il devient plus arrogant »…
Romain ONRAEDT
DDCN ÉTHIQUE DISTRICT 103 EST
Lions Club Reims Champagne.
LA RECONNAISSANCE
Parmi les moments qui rythment nos années LIONS, nos réunions de clubs, nos congrès et autres conventions, les remises de récompenses constituent toujours des instants de fêtes
et de convivialité.
Compagnon de Melvin Jones, chevrons d’ancienneté, médaille du parrain, prix d’excellence,club modèle : les distinctions offertes aux membres et amis méritants sont nombreuses et variées. Qu’elles honorent un Lion, un non Lion ou un club, ces récompenses sont offertes en remerciement d’un service, d’un effort ou d’un résultat particulièrement appréciés dans la vie de nos Clubs, leur rayonnement et leur implication sociale ou sociétale.
Récompenser, c’est cette idée d’offrir une chose en remerciement d’une autre ; cette récompense peut être conditionnée à la réalisation d’un objectif précis et défini en amont.
Dans la sphère professionnelle, ou encore sportive, la récompense est automatique, prévisible et donc attendue. Ces récompenses ont donc une portée bien différente
lorsqu’elles sont offertes dans un cadre tel que notre mouvement. Mais doit-on alors vraiment parler de récompense ?
Sénèque a dit « La conscience d’avoir bien agi est une récompense en soi ».
Qui ici pourrait dire le contraire ?
Je ne connais aucun membre ayant intégré le Lionisme dans l’espoir de collectionner insignes et autres fanions.
Quelle plus belle satisfaction que le sourire d’un enfant ou d’un jeune revenant de son camp YEC, CIF ou VPA ?
Quelle plus grande joie que la chaleur d’un échange avec un bénéficiaire lors de l’organisation d’une maraude ?
Quel plus beau cadeau que l’épanouissement de son filleul Lion au sein de son Club ?
A la manière de l’alliance et l’amour, je suis convaincu que la portée d’une distinction, quelle qu’elle soit, ne prend toute son ampleur que lorsqu’elle est accompagnée de la
reconnaissance de ses pairs, en particulier lorsqu’elle découle d’actions altruistes et bénévoles.
Au contraire de la récompense, la reconnaissance est un sentiment que l’on peut exprimer de façon plus spontanée, spécifique et personnelle. Elle constitue un échange relationnel
moins formel, moins cadré, et donc moins automatique.
L’étude étymologique du mot « re-co-naissance » nous conduit à nous interroger sur la présence des préfixes « re » et « co ». Pour reconnaitre quelque chose ou quelqu’un, il faut
tout d’abord une connaissance partagée du contexte (préfixe « co ») ; mais aussi une capacité à regarder ensemble en arrière, pour apprécier le travail ou le service rendu
(préfixe « re »).
Madame De Sévigné écrivit que « L’ingratitude attire les reproches, comme la reconnaissance attire de nouveaux bienfaits ».
Nous avons besoin de cette reconnaissance pour fidéliser nos membres, pérenniser nos actions et susciter l’envie des Lions à prendre des responsabilités. Cette reconnaissance ne
doit pas oublier ceux que j’aime à appeler « Les petites mains de nos clubs ». Ces membres qui accomplissent, parfois depuis des années, leur travail dans l’ombre.
Ce membre qui vous propose de vous covoiturer à chaque réunion…
Cette membre, reconduite année après année tacitement à l’organisation d’une tache ou d’une action qu’elle maitrise si bien, qu’on en oublie peut-être parfois de lui demander si
elle souhaite vraiment rempiler une année de plus…
Ce membre qui, par sa bienveillance, apporte la sérénité et l’apaisement dans ces petits moments de tension qui émaillent la vie de nos Clubs…
Jules Renard nous rappelle que « Rien n’est éternel, pas même la reconnaissance ».
Ainsi aurons-nous toujours la joie de porter nos distinctions car cette récompense est durable. Mais comme tout sentiment échangé, la reconnaissance, elle, se doit d’être
entretenue, ravivée.
En équilibrant soigneusement récompense et reconnaissance, nous saurons ainsi offrir à nos amis Lions la satisfaction du service rendu, la fierté d’être reconnu par leurs pairs et
l’envie de se dépasser à nouveau.
Parce qu’elle ne s’échange pas, ne se divise pas, mais s’offre et se multiplie, la reconnaissance est une vertu à consommer sans modération !
Romain ONRAEDT
DDCN ÉTHIQUE DISTRICT 103 EST
Lions Club Reims Champagne.
Code de l’Ethnique Lions
- M’efforcer de mériter une bonne réputation dans l’exercice de mes activités, qu’elles soient professionnelles ou privées.
- Rechercher le succès, mais par les moyens loyaux et honnêtes
- Me rappeler qu’il n’est pas nécessaire, pour réussir, de nuire aux autres ou de leur porter préjudice.
- Chaque fois que la correction de mes attitudes ou de mes actes est mise en doute, accepter de lever ce doute même au détriment de mes propres intérêts.
- Considérer que l’amitié est une fin et non un moyen
- Garder toujours présentes à l’esprit mes obligations envers la communauté à laquelle j’appartiens et lui consacrer d’une manière désintéressée le maximum de mes possibilités matérielles, intellectuelles et morales.
- Venir en aide, en toutes circonstances, à ceux de mes semblables qui se trouvent dans la détresse.
- Critiquer avec modération et encourager avec générosité, construire et non détruire.
Rendez-vous sur le site National pour retrouver les travaux de la Commission Nationale Éthique
https://www.lions-france.org/documents